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Theo Tobiasse (1927-2013). He was born in Israel in 1927. His family, from Lithuania, was hoping to find the “Promised Land” there. His past appears in his paintings. In Paris, where he and his family arrived in 1931, he had to hide during two years to escape the Nazis, but it was not enough.

After the war, Théo Tobiasse longed for light. He then decided to move to the South of France. He experienced a kind of revelation with Rembrandt’s The Jewish Bride, which made him “discover the mystery of material and colour”.

In 1961 – he was then a graphic designer in advertising – he was noticed by an art dealer, after winning the Prize of Young Mediterranean painting. He then dedicated himself to “art, with works impregnated with exile, the figure of woman mother/lover, and memories from childhood”.

Painting, sculpture, carborundum engraving, pastel, drawing, pottery and stained glass are his favourite mediums, enabling him to express engulfed emotions. In the 1960s he took part in various exhibitions in Paris, Geneva, Montreal, Tokyo and New York. [/one_half]

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Théo Tobiasse, est né en Israël en 1927. Sa famille qui venait de Lituanie espérait y trouver la terre promise. Après avoir traversé l’Allemagne, Berlin, Tobiasse arrive à Paris en 1931 où une gare triste et grise l’accueille au petit matin.

S’ensuivent les années obscures de l’Occupation nazie où la famille restée cachée pendant deux ans, est malgré tout décimée. A la libération, Tobiasse ne rêve plus que de lumière, de soleil et de ciel immense. Il s’installe à Nice, puis à Saint Paul de Vence où il fait la découverte fascinante du paysage lunaire du plateau de Saint-Barnabé, au col de Vence. Ce sera sa première toile.

Le Rijksmuseum d’Amsterdam lui procure une seconde révélation : la Fiancée Juive de Rembrandt lui fait découvrir le mystère de la matière et de la couleur. Il comprend alors tous des glacis, des jus et des clairs-obscurs… Les souvenirs remontent alors comme des lambeaux de mémoire et se déroulent au bout de ses pinceaux : la Femme « mère amante », l’exil, l’exultation des sens, le dessin, la couleur triturée, la musique, les voyages se mélangent en un magma poétique sur fond de Venise, New York et Jerusalem, ses villes de prédilection . Les mots, les phrases chargées d’émotion viennent toujours ponctuer son oeuvre, non pour l’expliquer mais pour la prolonger. Depuis les ténèbres de l’exil jusqu’à l’ancrage éblouissant dans les lumières de la Méditerranée, Théo Tobiasse, le peintre-sculpteur, le passionné de dessin, l’émouvant créateur de correspondances poétiques oscille entre les visuels et les mots, entre les formes et les couleurs. L’artiste ne cesse de nous faire voyager dans l’imaginaire chatoyant de son parcours en lignes courbes. La Lituanie, l’errance, Paris, Saint-Paul de Vence, les vibrations de New-York, l’envoûtement pour Venise, la sensualité des femmes, des amantes de passage, certes, mais aussi de l’incontournable, de la femme-mère, mère de l’humanité.

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